Le 11 janvier 2014, «Félix» a retrouvé la liberté grâce à son copain «Kupa». Le fuyard a été repéré.

Peut-être ont-ils réécrit et inversé ensemble la fable – Le lion et le rat, de La Fontaine – qui dit qu’on a souvent besoin d’un plus petit que soi. Cette fois, le petit, c’est le lynx, Félix, qui a eu besoin du grand, l’ours Kupa, pour parvenir à quitter Juraparc, à Vallorbe, en janvier dernier. Le plantigrade a creusé dans le sol, sans doute pour s’amuser, faire l’ours en somme, et le félin en a profité pour changer d’enclos.

Du jour au lendemain, il a disparu sans laisser ni traces ni indices, à tel point que le directeur du parc pensait qu’il était malheureusement passé sur le domaine voisin, celui des loups, et qu’il y avait été dévoré. Le secret avait été gardé.

Mais, depuis, un piège photographique installé dans les forêts du pied du Jura par un passionné de la faune a dit toute la vérité: Félix a été flashé à deux dates différentes, il est libre et il va bien. A l’instar d’Aïsha, qui s’était échappée en septembre 2009 et n’est jamais revenue.

La liste des évasions de Juraparc, où il fait pourtant bon vivre pour les animaux, n’est pas bien longue, mais s’avère assez drôle quand y regarde de près.

Avant le départ de Félix, il y avait eu Aïsha. Cette femelle avait été trouvée en 2007, à peine âgée de 3 mois, par des enfants dans une cour d’école du canton de Berne.
Très vite, Juraparc proposa de l’héberger, et ce fut fait après que le lynx eut séjourné deux ans au parc animalier de Langenberg (ZH). Comme une star, Aïsha profita de sa présentation à la presse pour s’évader en direct, en septembre 2009.
Depuis, elle a eu deux portées et elle vit libre dans les forêts jurassiennes. Grâce aussi, il faut le souligner, à Jacqueline de Quattro, conseillère d’Etat qui décida qu’on ne chercherait plus à la capturer.

Le lynx réapparut une fois devant un photographe tout surpris, une autre fois face à un chien pour protéger ses chatons. C’était bien elle: aucun lynx n’a le même pelage qu’un autre lynx. Les images sont formelles. Pour le cas Félix aussi.

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