Vingt-sept oppositions ont été formulées lors de la mise à l’enquête publique du classement en secteur «Protection de la nature et du paysage» de 444 hectares de forêts lausannoises, qui s’est achevée récemment. Quatre associations et deux Communes – Cugy et Froideville – se sont notamment manifestées lors de cette phase cruciale en vue de la création du Parc naturel périurbain du Jorat, dont la naissance est toujours programmée le 1er janvier prochain.
«L’ordre de grandeur est conforme à ce que nous attendions», constate d’emblée Natacha Litzistorf. Sur le fond, la municipale lausannoise Verte en charge du dossier observe que deux activités cristallisent les reproches: la circulation des cavaliers et la filière du bois. «La première montre que nous n’avons peut-être pas assez échangé avec eux. Car d’autres activités, qui voyaient initialement le projet d’un mauvais œil, ne se sont plus manifestées lors de cette étape. Nous allons donc reprendre les discussions et notamment rappeler que l’ensemble du réseau de chemins équestres sera maintenu.»
Il risque par contre d’être un peu plus difficile de convaincre les acteurs de la filière bois. «Nos visions sont très différentes: pour nous, ce parc doit devenir une formidable vitrine de la forêt dans sa globalité. Même si l’exploitation du bois ne sera plus possible dans certains secteurs, nous sommes convaincus que la filière bénéficiera de la promotion qui se fera autour du parc.»
UDC opposée
À noter qu’en plus des vingt-sept oppositions formulées la mise à l’enquête a suscité une remarque, formulée par l’UDC Vaud. «C’est une prise de position, comme nous avons décidé d’en faire dans le cadre de chaque consultation, explique le vice-président Yohan Ziehli. Notre position se base sur celles de nos représentants dans les communes concernées, à savoir Lausanne et celles du Jorat.»
Les remarques n’en sont pas moins dures, puisqu’elles évoquent une «lubie idéologique […] au prix de sacrifices pratiques et écologiques navrants». Et lancent au passage une pique à la capitale vaudoise en lui reprochant d’utiliser encore l’appellation Jorat alors que l’entier du parc est désormais situé sur son territoire.
Sylvain Müller
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