Pascal Pittet, président de Diana Romande

Chères lectrices, chers lecteurs,Chers amis acteurs de nos valeurs et traditions,Avant de juger, il faut comprendre ! Lorsqu’on a compris, on finit parfois par embrasser des causes que l’on pensait combattre… (processus décrit par Marcel Pagnol – La gloire de mon père).

Pas plus tard que durant la dernière campagne de votation, j’ai entendu des réflexions qui m’ont littéralement tourné le sang ! Selon les dires de certains nemrods, la défense des chasses traditionnelles est une histoire de «vieux» souhaitant faire perdurer les prélèvements de quelques oiseaux, au détriment de la vraie chasse… sous-entendu celle que je nomme, sans vouloir la réduire mais uniquement pour une bonne compréhension, «chasse de régulation».

Eh bien NON… je me porte en faux et avec force, face à ces allégations qui sont diamétralement opposées à la réalité ! Les chasses traditionnelles représentent des valeurs vraies, basées sur des prélèvements raisonnés, définis après l’étude et un suivi approfondis de l’évolution des populations et de leur renouvellement.Les conditions strictes permettant des prélèvements sensés de lièvres, bécasses, tétras-lyres, lagopèdes… sont garantes de pratiques possibles et à poursuivre, dans le but de faire perdurer nos valeurs que sont le res-pect et la connaissance de la Nature, notre engagement pour la biodiversité, l’étude et le suivi des espèces ainsi que la préservation et l’entretien des espaces.

Ces pratiques romandes ou latines représentent un riche patrimoine immatériel et culturel à préserver et défendre bec et ongles, par tous et en toutes occasions. Notre chasse mérite beaucoup plus qu’un rôle de régulation nécessaire de certains cheptels. L’art et la culture de nos pratiques cynégétiques émanent principalement des chasses traditionnelles, dont l’héritage doit être défendu et perpétué avec force et conviction.

Ne laissons pas certains élus ou citoyens juger nos pratiques sans les connaître. Les chasses traditionnelles des différents cantons latins méritent le respect de leur histoire et leur altérité. Restons donc solidaires et unis et parlons d’une seule voix, pour défendre toutes les formes de chasse.

Nous devons activement communiquer sur l’importance de ces pratiques, sur le fait que toute interdiction, en plus de ne rien résoudre, romprait l’équilibre précieux entre l’apport cynégétique et des prélèvements rai-sonnés, et aurait notamment des conséquences indirectes graves pour la cynophilie de nos races suisses. A bon entendeur… tous ensemble et d’une même voix, merci !

Pour conclure, en cette période de fin d’une année 2020 si particulière et difficile, je vous transmets toute ma motivation, et souhaite à chacune et chacun de très belles fêtes de Noël, beaucoup de bonheur en famille, des grands moments d’amitié.

Mes meilleurs vœux pour un avenir heureux, avec mes cordiaux messages en saint Hubert !

Chasse&Nature, décembre 2020