Les félins n’ont pas été dérangés par la lumière des flashs, donnant lieu à des photos spectaculaires.

C’est une scène à laquelle on n’assiste pas tous les jours. Tout du moins pas d’aussi près  : une famille de pumas – une mère et ses deux petits – mangeant un cerf dans un parc national américain, au milieu de la nuit noire.

Ces superbes images sont sont le résultat d’un piège photographique installé dans le parc de Malibu Creek, près de Los Angeles, aux États-Unis. Un appareil photo muni d’un détecteur de mouvements infrarouge et relié à des flashs externes s’est déclenché automatiquement, sans opérateur humain, pour réaliser plus de 300 clichés du festin réunissant les félins. Une sélection resserrée de six images a ensuite été diffusée sur le compte Facebook des services nationaux des monts Santa Monica.

puma_01“Les petits paraissent en forme et bien nourris”

La série de photos nous fait découvrir la maman puma, P-13 (ainsi que l’ont fonctionnellement nommée les responsables animaliers), avec ses deux petits  : P-28, une femelle, et P-30, un mâle, tous deux âgés de 10 mois. Dans le rôle de la collation nocturne, un cerf mulet ayant fais les frais des talents de chasseuse de la mère nourricière.

“Les petits paraissent en forme et bien nourris”, s’est réjoui le biologiste Jeff Sikich, dont les propos ont rapportés par le “Los Angeles Times”. “Les pumas sont des animaux assez insaisissables”, note-t-il. “Il est difficile de les observer dans la nature et d’obtenir des informations sur leur comportement.”

D’où l’intérêt d’un piège photographique, judicieusement positionné dans la journée grâce à la localisation par GPS de la famille de pumas. S’ils ont été intrigués par le bruit de l’obturateur, les trois félins n’ont pas été dérangés par la lumière répétée des flashs, raconte le biologiste.

Kate Kuykendall, une ranger des monts Santa Monica, souligne que les pumas de la région pâtissent du développement urbain, se voyant empêcher d’explorer de nouveaux territoires. “En 12 années d’observation, nous n’avons vu qu’un seul puma traverser le parc du nord au sud.” Une immobilité forcée qui nuit au renouvellement génétique des félins.