Un jeune loup mâle d’une vingtaine de kilos a été retrouvé mort, empoisonné, au bord d’une route dans un parc naturel régional des Hautes-Alpes.

Un loup, retrouvé mort en décembre dernier au bord d’une route dans le parc naturel régional du Queyras (Hautes-Alpes), a été empoisonné. Les premières constatations avaient conclu que ce jeune mâle de 23 kilos, retrouvé sur la commune d’Arvieux, était mort après une collision avec un véhicule.

Après vérifications et analyses toxicologiques, il s’avère que le canidé a été empoisonné, selon la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (Dreal) Rhône-Alpes. La substance retrouvée dans l’estomac de l’animal est un produit somnifère et toxique, du chloralose, anciennement utilisé comme appât dans la lutte contre les taupes ou les rongeurs.. Le chloralose, une molécule chimique de synthèse, est interdite à la vente en France depuis 1997.

“Le chloralose présent dans l’estomac du loup est en quantité importante. Il ne s’agit pas d’une contamination relais, c’est-à-dire, une contamination après consommation d’une proie intoxiquée”, a indiqué Denis Felix, chargé de la coordination interrégionale du Plan National Loup (PNL), au sein de la Dreal Rhône-Alpes. “Depuis 2013, il s’agit du troisième cas avéré d’empoisonnement de loup en France“, a dénoncé dans un communiqué CAP Loup, un collectif d’associations pour la protection du loup, en annonçant son intention de déposer plainte contre X.

Espèce protégée

Le loup est une espèce protégée, sa destruction illégale est passible de 15.000 euros d’amende et d’un an d’emprisonnement”, rappelle le collectif. “Par sa politique des tirs, l’État donne le mauvais exemple et laisse croire que la destruction de loups serait une solution pour régler les difficultés de cohabitation pouvant exister entre le loup et les activités pastorales”.

Conformément au Plan National Loup, le canidé mort à Arvieux est décompté du plafond de 24 loups pouvant être abattus pour la période 2013-2014. A ce jour, dix loups ont été décomptés, dont trois par acte de braconnage dans les Hautes-Alpes, les Alpes-Maritimes et la Marne, selon la Dreal.