« Vers 2h30 , j’ai entendu les chiens aboyer. Les bêtes étaient affolées, elles ont sauté la barre rocheuse. Elles ont fait une chute de 120 m. La plupart devaient faire des agneaux en octobre. C’est quinze ans de boulot réduit à néant en une nuit. »
Collin Orand, 34 ans, venait d’arriver du Gard avec 800 moutons.<btn_noimpr>
« Tous ces cadavres en état de décomposition entassés devant nous, c’est une vision cauchemardesque », confie-t-il, très ému. Marie, sa compagne, est effondrée : « Lorsqu’on a découvert tous ces moutons morts, on s’est mis à pleurer. On aime notre métier. Il faut comprendre le choc que l’on a subi. On se sent impuissants. Un pan de notre vie est foutu. »
Vendredi, un hélicoptère a ramené dans la vallée les moutons morts pour éviter tout risque de pollution des cours d’eau par la décomposition des carcasses. Le berger estime son préjudice à 100 000 EUR. Il espère être indemnisé si la thèse de l’attaque par le loup est retenue par les agents de l’office national de la chasse (ONCFS).