Selon Alain Seletto, surveillant permanent de la faune pour le secteur nord-vaudois interrogé par la RTS, “le sanglier est une espèce très dynamique, avec un taux d’accroissement annuel d’environ 200%. Cette année on n’a pas eu de neige, une offre alimentaire plus que suffisante (…) c’est le cocktail explosif pour avoir des populations quasi ingérables en début de saison”.

Et les dégâts sont logiquement plus nombreux avec cette augmentation naturelle de la population de sangliers.

Le Nord touché en premier lieu

Depuis le début de l’année, le canton de Vaud a enregistré 150 demandes d’indemnisation, deux fois plus que l’an dernier sur la même période et quatre fois plus qu’en 2014.

Et c’est surtout le nord de la Suisse romande qui est touché, Vaud, Jura et Neuchâtel en tête. En 2015, plus de 900’000 francs ont ainsi été versés aux agriculteurs dont un tiers dans le canton de Vaud.

Au moins 6000 sangliers abattus chaque année

Pour les experts, la seule solution est de réduire la population et tirer les bêtes au sein des groupes importants pris en flagrant délit. Les règles de chasse pourraient être assouplies, éventuellement en prolongeant la chasse d’une heure le soir voire de permettre une chasse d’été dans des zones très critiques.

S’il est difficile d’estimer la population des sangliers en Suisse, entre 6000 et 10’000 sangliers sont abattus chaque année, un chiffre qui va certainement augmenter en 2016.