GRAND PRÉDATEUR — Le gouvernement uranais a décidé de ne pas renouveler l’autorisation de tirer un loup qui a tué plus de 30 moutons en 15 jours.
L’autorisation de tirer un loup qui a tué plus de 30 moutons en 15 jours n’est pas renouvelé dans le canton d’Uri. La bête a déjà quitté la région à la fin du mois de juin.
Le loup n’a plus été aperçu et il n’a pas fait de victime depuis la fin juin, a indiqué lundi le département uranais de la sécurité. L’autorisation de le tuer a été délivrée le 26 juin pour 60 jours. Elle aurait pu être prolongée de 30 jours si le loup avait fait d’autres victimes pendant le premier délai.
Le concept prévoit qu’un loup peut être abattu s’il tue plus de 25 pièces de bétail en un mois. Le canton du Valais a délivré le 13 août une autorisation d’abattre un loup qui a tué 38 moutons entre le 19 juin et le 8 août. Seuls des gardes-chasse professionnels et auxiliaires assermentés peuvent accomplir cette tâche.
Meute dans le massif du Calanda
Entre 25 et 30 loups ont été identifiés en Suisse ces dernières années. Une meute est installée depuis 2012 dans le massif du Calanda (GR).
Depuis 1988, 15 loups sont morts en Suisse. Huit d’entre eux ont été abattus avec une autorisation (sept dans le Valais, un dans les Grisons), deux ont été victimes de braconniers (un dans le Valais et un dans les Grisons) et un autre a été abattu par erreur dans les Grisons.
Trois autres loups ont été écrasés par des trains dans les cantons de Berne, de Zurich et du Tessin. Un animal est mort en 1999 dans la région du Simplon après avoir été écrasé par un chasse-neige. En juin dernier, un loup de la meute du massif du Calanda a été retrouvé mort sur une autoroute dans le Bade-Wurtemberg (D).
Chaque année, le loup tue entre 180 et 300 animaux en Suisse. Les victimes sont principalement du gibier, des moutons et des chèvres, mais rarement des bovins.
(ats/Newsnet)