Les loups qui se déplacent sur le territoire d’une meute pourront être abattus plus facilement dès le 15 juillet. Le Conseil fédéral a révisé l’ordonnance sur la chasse.
Pour le Conseil fédéral, c’est clair: de plus en plus de loups vont arriver en Suisse et il se formera de nouvelles meutes dans notre pays, en plus de celle qui existe aujourd’hui dans le massif du Calanda (GR). Raison pour laquelle il a décidé de réviser l’ordonnance sur la chasse et de permettre d’abattre le prédateur sous certaines conditions plus faciles. Ceci dès le 15 juillet.
L’ordonnance a en effet été complétée d’un article sur la régulation du loup, indique la Confédération ce 1er juillet. Un canton peut, avec l’accord de l’Office fédéral de l’environnement (OFEV), réguler les effectifs si au moins 15 animaux de rente ont été tués en l’espace de quatre mois sur le territoire d’une meute de loups comprenant des jeunes, est-il précisé. Ne sont comptés que les animaux de rente tués dans des zones où des mesures raisonnables visant à les protéger ont été prises. En outre, il sera possible d’abattre les jeunes loups lorsqu’ils s’approchent trop des zones habitées et s’ils se montrent agressifs ou peu farouches.
Le loup reste protégé
Néanmoins, l’espèce reste protégée, précise Berne. En effet, le quota de tirs sur le territoire d’une meute ne doit pas dépasser la moitié du nombre de louveteaux nés dans l’année. Et il n’est possible d’abattre de jeunes loups que l’année de leur naissance ou l’année suivante. Les parents quant à eux doivent être épargnés.
Par ailleurs, le plan Loup a été repris tel quel dans l’ordonnance sur la chasse. Un loup pourra être abattu pour autant qu’il ait tué au moins 35 moutons et chèvres en l’espace de quatorze mois après son apparition dans une région ou s’il a croqué 25 animaux de rente en un mois. Le prédateur pourra ensuite être tué les années suivantes s’il a lui-même tué 15 animaux de rente en quatre mois.
Le tout, à condition que les éleveurs aient pris des mesures raisonnables pour protéger les troupeaux. Et c’est au canton de déterminer si les conditions légales pour abattre le loup sont réunies. Il n’a pas besoin d’en référer à l’OFEV qui se contentera d’assurer la haute surveillance.(Newsnet)