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Un loup observé sur un chemin forestier dans le Haut-Valais

Le castor d’Europe reprend du poil de la bête

Plusieurs populations de mammifères et d’oiseaux européens qui frisaient l’extinction ont connu un net regain démographique au cours des cinquante dernières années. Les efforts déployés pour les préserver ont porté leurs fruits, indique un rapport international de la Fondation Rewilding Europe. Le bison d’Europe, le castor d’Europe, l’érismature à tête blanche (espèce de canard à large bec plat) et certaines populations d’oies à bec court ont ainsi enregistré une progression de leurs effectifs de 3 000% chacune.

Selon ce rapport international, 17 des 18 populations de mammifères étudiées ont augmenté depuis le milieu du XXesiècle, comme celle des ours bruns qui a doublé et celle des loups gris, souvent considérés comme une nuisance, qui a quadruplé. Le lynx d’Espagne (ou lynx pardelle) est le seul des mammifères à avoir régressé. Mais au total, les mammifères européens ont étendu leur aire de répartition de 30% au cours des dernières décennies, souligne le rapport. Quant aux oiseaux, l’intégralité des 19 espèces prises en compte ont prospéré, leur population étant généralement multipliée par deux à sept. «La faune sauvage reprendra du poil de la bête si nous le lui permettons, c’est ce que démontre ce rapport», assure Frans Schepers, directeur de la Fondation.

Le bison d’Europe, presque éteint à l’état sauvage dans les années 1900, a aujourd’hui retrouvé une population de près de 3 000 têtes. La population de pygargues à queue blanche, un grand rapace proche de l’aigle, a elle aussi pris son envol, passant de moins de 2 500 couples en 1970 à quelque 9 600 en 2010.

De nombreuses espèces européennes avaient atteint un niveau historiquement bas dans les années 1950 et 1960, souvent victimes de la chasse, légale ou non, d’empoisonnements, ainsi que d’une réduction de leur milieu naturel liée à l’agriculture, l’urbanisation et la déforestation.