NATURE – Les chasseurs neuchâtelois estiment qu’il faut réguler le lynx, à la suite d’une « explosion » du nombre d’observations de ce félin dans notre région. Pour les scientifiques, il n’y a rien d’alarmant.
La Fédération des chasseurs neuchâtelois crie au loup: sur son site internet, elle s’inquiète d’une population de lynx qui serait devenue trop importante dans le canton, parlant de quinze à vingt individus observés. «Est-il normal de pouvoir filmer plusieurs lynx, à peine effarouchés, dans un rayon de quelques centaines de mètres?», s’interrogent les chasseurs, évoquant des observations récentes sur sol neuchâtelois. «Si on veut que le lynx garde son comportement sauvage originel, il convient de laisser aux spécimens présents un espace assez grand pour qu’ils puissent y évoluer sans devoir se rapprocher de l’homme, des habitations, des animaux de rente.»
Le lynx est-il véritablement en train de se multiplier de façon inquiétante dans l’Arc jurassien? Faut-il s’alarmer de l’évolution de ce félin réintroduit en Suisse dans les années 1970? «Nous ne sommes pas dans un contexte alarmant», répond d’emblée Christophe Noël, inspecteur cantonal de la faune. «La situation ne nous permettrait pas d’autoriser des tirs de gestion du lynx. Il y a très peu de prédations sur les animaux de rente et nous ne constatons pas d’effondrement des effectifs des chevreuils et des chamois.»
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