Un déclin allant jusqu’à 90% a été enregistré chez des espèces aussi communes que la perdrix grise, le moineau et l’étourneau. La Suisse est touchée de la même manière.
L’Europe abrite 421 millions d’oiseaux de moins qu’il y a 30 ans, révèle une étude publiée ce lundi 3 novembre par le journal scientifique Ecology Letters. La gestion actuelle de l’environnement semble incapable d’enrayer l’hécatombe de nombreuses espèces récemment encore communes.
Cette disparition alarmante de la faune ornithologique européenne est liée aux méthodes modernes d’agriculture et à la disparition de l’habitat. Un déclin allant jusqu’à 90% a été enregistré chez des espèces aussi communes que la perdrix grise, l’alouette des champs, le moineau et l’étourneau.
«C’est un avertissement qui vaut pour toute la faune européenne. La manière dont nous gérons l’environnement est insoutenable pour nos espèces les plus communes», explique Richard Gregory, de la Société royale pour la protection des oiseaux, qui a co-dirigé l’étude.
En Suisse aussi
La Suisse est également concernée, a déclaré à l’ats Matthias Kestenholz, de la Station ornithologique suisse de Sempach. «La faune ornithologique décline de façon terrifiante.»
Il est vrai que certaines espèces rares d’oiseaux ont vu pendant la même période leurs effectifs augmenter, grâce à des mesures de conservation, poursuit le spécialiste. Mais de nombreuses espèces communes ont subi des pertes dramatiques et le bilan général est négatif.
Les scientifiques recommandent l’application rapide de nouveaux schémas agricoles et la mise en place de zones vertes en milieu urbain. Ils ont analysé les données sur 144 espèces d’oiseaux de 25 pays européens, collectées en général par des observateurs bénévoles.(ats/Newsnet)