La résistance aux grands prédateurs s’organise en Valais. Une association pour la sauvegarde d’un territoire exempt de loups ou d’ours a vu le jour mardi soir à Lalden (VS). Plus de 350 personnes ont participé à l’assemblée constitutive.

L’association se présente comme un lobby opposé à la colonisation du territoire valaisan par les grands prédateurs. Elle réclame que la Confédération renégocie son adhésion à la convention de Berne pour permettre une régulation de la population de loups en Valais, a expliqué mercredi à l’ats le président de l’association Georges Schnydrig.

La nouvelle association va prendre contact avec des groupements similaires qui se sont constitués dans d’autres cantons, aux Grisons notamment. “Nous voulons aboutir à la création d’une association nationale”, précise M. Schnydrig.

L’humain d’abord

L’objectif est de préserver l’activité humaine dans les régions de montagnes et non d’en faire des réserves naturelles. “Les grands prédateurs ne sont pas compatibles avec la société actuelle”, estime M. Schnydrig.

Le président de l’association pense que la vision des grands prédateurs est faussée. L’agriculture n’est plus la seule concernée. Le tourisme, les activités de loisirs le sont également de plus en plus. Encore décrits comme des animaux craintifs, les loups se rapprochent toujours plus des habitations. “Il ne faut pas sous-estimer cette évolution”.

L’association groupe des agriculteurs, des éleveurs, des associations agricoles et aussi des politiciens et des particuliers. Avant l’assemblée constitutive, les initiants ont procédé à une récolte de signatures. Ils en ont réuni 1500, un nombre qui montre que la problématique est bien réelle, estime M. Schnydrig.