La population mondiale vit à crédit à partir de ce mardi. Elle a consommé en huit mois l’intégralité des ressources que la Terre peut produire sans compromettre leur renouvellement, a calculé l’ONG Footprint Network qui réalise ce bilan chaque année.
« Pour le reste de l’année, notre consommation résultera en un déficit écologique croissant qui puisera dans les stocks de ressources naturelles et augmentera l’accumulation du CO2 dans l’atmosphère », souligne l’ONG basée aux Etats-Unis.
Le « jour du dépassement » arrive de plus en plus tôt dans l’année, c’est-à-dire que l’humanité engloutit son « bugdet écologique » de plus en plus vite. Ce jour était tombé le 21 octobre en 1993, le 22 septembre en 2003, et l’an dernier, il avait eu lieu le 20 août.
L’humanité est « entrée en situation de dette écologique » dans les années 70, selon le WWF. « Aujourd’hui, 86% de la population mondiale vit dans des pays qui demandent plus à la nature que ce que leurs propres écosystèmes peuvent renouveler », poursuit-elle dans un communiqué.
Economie circulaire
Selon Global Footprint Network, il faudrait une planète et demie pour produire les ressources écologiques renouvelables nécessaires pour soutenir l’empreinte actuelle de l’humanité.
Energies renouvelables, régimes alimentaires moins riches en viande, abandonner l’économie linéaire (produire-jeter) pour se convertir à l’économie circulaire où les déchets des uns sont les ressources des autres, repenser l’urbanisme, telles sont les pistes mises en avant par l’ONG.
Pour le directeur de l’Office fédéral de l’environnement (OFEV), Bruno Oberle, la Suisse contribue aussi à cette situation. « Si tous les Etats utilisaient autant de ressources naturelles que notre pays, il faudrait 2,8 Terres pour couvrir nos besoins », explique-t-il mardi sur le site internet de l’OFEV.
(ats / 19.08.2014 15h12)