Simonetta Sommaruga a répondu à plusieurs questions sur le prédateur lundi à l’heure des questions au National.

La vie du loup se complique en Suisse

Le loup s’est une nouvelle fois invité sous la Coupole, à Berne. En effet, à l’heure des questions, le Conseil fédéral a dû répondre à plusieurs interpellations de conseillers nationaux. À l’image du Valaisan Sydney Kamerzin (Le Centre). Celui-ci voulait savoir quelles étaient les projections du gouvernement concernant l’évolution du nombre de loups et de meutes en Suisse.

C’est la ministre de l’Environnement, Simonetta Sommaruga, qui a fourni la réponse. «Sans régulation des populations, le taux de croissance du loup devrait se monter à 30% par an», a-t-elle dévoilé. Et de préciser qu’officiellement notre pays abrite actuellement 150 loups. Mais cette croissance devrait fortement ralentir puisque la limite de la capacité écologique sera atteinte, a-t-elle précisé. En clair, les loups, devenus trop nombreux, ne trouveraient plus de nouveaux territoires pour se nourrir et s’épanouir. Et Simonetta Sommaruga de préciser cependant: «Ce n’est qu’un scénario théorique, car la régulation des effectifs des loups devient de plus en plus probable.»

Au menu de l’OFEV bientôt

Pour rappel, la régulation des loups revient effectivement sur le devant de la scène. Un peu plus d’un an après le rejet de la loi sur la chasse, fin septembre 2020, la commission de l’environnement du National a approuvé en janvier dernier, sans opposition, une initiative de son homologue du Conseil des États, autorisant les tirs préventifs de ces prédateurs. Un projet de loi doit être élaboré.

Le prédateur était aussi au centre d’une question du Grison Martin Candinas. Celui-ci voulait savoir quelles mesures la Suisse mettait en œuvre pour que le loup passe de la catégorie des «espèces strictement protégées» à celle des «espèces protégées»? Selon les services de Simonetta Sommaruga, l’Office fédéral de l’environnement s’engage à mettre la proposition à l’ordre du jour – sans doute en avril ou en septembre. Ensuite, il prendra contact avec les services compétents d’autres États parties (ndlr: de la Convention de Berne, qui règle la protection du loup mais aussi d’autres prédateurs) pour expliquer la proposition de la Suisse. Et de préciser que «la position de l’Union européenne sera d’une importance capitale».