Différents modes de chasse

Il existe, de par le monde, une multitude de pratiques de chasse. Nous pouvons les répertorier en cinq catégories:

  • La chasse à courre, ou vénerie
  • La chasse au vol, ou fauconnerie
  • La chasse à tir, avec armes à feu
  • La chasse à l’aide de pièges
  • La chasse à l’arc.

On peut distinguer les deux tactiques de chasse suivantes:

  • les chasses silencieuses, ou passives, où le chasseur tente de s’intégrer dans l’environnement du gibier Ce sont les chasses à l’affût, à l’approche (Pirsch), à la passée. En principe ces chasses se pratiquent seul et sans chien, ou avec un retriever pour le rapport du petit gibier.
  • les chasses actives, comme la chasse au chien d’arrêt, à la billebaude, qui peut se pratiquer seul ou en groupe, la chasse au terrier, la chasse aux chiens courants, les traques ou les battues. Elles se pratiquent le plus souvent en groupe où plusieurs chasseurs tentent, à l’aide des chiens, de traqueurs, ou des deux, de déloger le gibier de son gîte.

Citons les sept modes de chasse les plus couramment utilisés:

Chasses individuelles

  • L’approche
  • L’affût
  • La chasse au chien d’arrêt.

Chasses en groupes

  • La chasse au chien courant
  • La chasse avec des chiens leveurs ou broussailleurs
  • La chasse aux chiens terriers
  • La battue et la poussée.

Pour des raisons de sécurité, le chasseur pratiquant seul, ou en groupe, porte une casquette, un brassard ou une veste de couleur vive (orange vif).

Les chasses silencieuses

La chasse à l’approche

  • Cette chasse noble demande beaucoup d’effort et de connaissance, mais offre en retour d’intenses satisfactions. La chasse à l’approche est aussi appelée la «Pirsch». Elle a pour but d’approcher le gibier à distance raisonnable de tir, sans que celui-ci soit alerté. La première difficulté réside dans le fait que le chasseur évolue dans l’aire de vie du gibier.
  • Certes, les chasses passives sont exigeantes et passionnantes, car le gibier ne doit pas remarquer la présence du chasseur. Cela implique qu’il observe une discrétion et une prudence sans faille.

La chasse à l’affût et à la passée

  • Les chasses à l’affût et à la passée, bien qu’assez peu physiques, exigent toutefois une grande patience, une habitude du terrain et une parfaite connaissance de la biologie des animaux convoités.
  • L’affût se pratique surtout le matin au lever du jour et le soir au crépuscule.

Les chasses actives

(Avec chiens, seul ou en petit groupe)

La chasse au chien d’arrêt

  • Ce mode de chasse est appliqué essentiellement à la plume et au lièvre.

La chasse au chien courant

  • (Elle se pratique généralement en petit groupe de trois à six chasseurs)
  • La technique de cette chasse consiste à lever (mettre sur pied) un gibier en découplant un ou plusieurs chiens.
  • Le chasseur au chien courant doit connaître parfaitement la topographie des sites de chasse.

La chasse aux chiens leveurs ou broussailleurs

  • Cette chasse se pratique seul ou en groupe. Il s’agit de cerner une surface (un taillis, une sapinière, etc.) en postant des chasseurs autour de ces remises. Un ou plusieurs traqueurs découplent un ou plusieurs chiens. C’est une méthode passe-partout! Elle permet de chasser les chevreuils, lièvres, sangliers et renards, parfois même le cerf. les tireurs sont postés très près les uns des autres et dans le terrain où évoluent les traqueurs. Cette présence rapprochée des tireurs et des traqueurs augmente le danger et exige une discipline sérieuse; le gibier sort du fourré à grande vitesse, ce qui rend difficile, voire impossible, l’identification correcte de la bête.

La chasse au terrier

  • Ce genre de chasse particulier concerne exclusivement le renard et le blaireau.
  • Pour augmenter les chances de succès, il vaut mieux pratiquer cette chasse en groupe.

La battue et la poussée

  • Sous le terme de battue, on définit un mode de chasse qui se pratique avec un certain nombre de personnes. Plusieurs chasseurs sont postés (les tireurs) et attendent que le gibier, poussé par les rabatteurs et les chiens, passe à portée de fusil.
  • Cela donne aux tireurs suffisamment de temps pour bien identifier l’animal, tirer avec précision et en toute sécurité vis-à-vis des collègues.

Communication au moyen de la corne de chasse

Quel que soit le gibier recherché, dès que l’on chasse en groupe, on emploie la corne pour communiquer entre chasseurs. Les signaux émis et leur interprétation sont divers d’une région à l’autre. Toutefois, quelques signaux de base sont large­ment répandus et il convient de les connaître:

___1coup long=départ de la traque et découplé
___  ___2coups longs=fin de traque
___  ___  ___3coups longs=mort du gibier
_1coup court=localisation , situation du chasseur
_  _2coups courts=rejoindre celui qui appelle
_ _ _ _ _plusieurscoups courts=rappeler les chiens = «tayauter»

«Tayauter» peut avoir plusieurs significations. Par exemple, on informe que le gibier s’est mis en mouvement et qu’il se dirige vers les chasseurs postés. Après avoir corné la mort du gibier, on indique de quel animal il s’agit.

Le plus important reste toutefois que les membres du groupe soient parfaite­ment avertis des codes de sonneries utilisés!