Une initiative parlementaire et une motion proposant de nouvelles mesures pour réguler la population de loups a été déposée à Berne.
Malgré son rejet en votation, la loi sur la chasse doit être révisée. Forte de cet avis, la commission de l’environnement du Conseil national a déposé une initiative parlementaire et une motion proposant de nouvelles mesures pour réguler la population de loups.
La commission veut tirer les enseignements du rejet de la révision le 27 septembre en proposant un compromis. Dans son initiative, acceptée sur le fil par 12 voix contre 11 et 2 abstentions, elle propose des mesures visant à la cohabitation du loup et de l’homme, ont indiqué mardi les services du Parlement.
L’initiative vise une régulation pragmatique et proactive des loups, parallèlement à un renforcement de la protection des troupeaux. La préservation de la biodiversité, en particulier des espèces animales menacées, doit être renforcée, notamment grâce à des mesures en faveur des corridors faunistiques et des zones de protection de la faune sauvage.
Une partie de la commission a plaidé pour des mesures rapides qui pourraient déjà entrer en vigueur pour la saison d’estivage 2021. Raison pour laquelle une motion a été déposée pour que le Conseil fédéral procède à des modifications rapidement au niveau de l’ordonnance. Il s’agirait en particulier de renforcer la protection des troupeaux et d’assouplir la réglementation pour l’abattage du loup dans des cas graves.
La révision de la loi sur la chasse a été refusée par 51,9% des votants. La loi actuelle date de 1986. A l’époque, le loup ne vivait pas sur le territoire helvétique. Mais depuis la formation de la première meute en 2012, les effectifs se sont multipliés et comptent actuellement 80 loups. Depuis 2009, ils tuent chaque année plusieurs centaines de moutons et de chèvres, créant des conflits avec les éleveurs.