CHASSE – En raison de l’explosion du nombre de cerfs dans le canton, les chasseurs grisons devront en tirer 5200 pour protéger les forêts. Cette mesure sera surtout nécessaire dans le nord des Grisons.
Les chasseurs grisons seront sollicités comme jamais cet automne, la population de cerfs ayant explosé dans le canton. Ils devront en tirer 5200 pour reprendre quelque peu le contrôle sur leur nombre. Il s’agit aussi de protéger les forêts, souvent endommagées par les animaux sauvages.
Les autorités de garde-chasse ont beau augmenter chaque année le solde de cerfs à abattre, leur cheptel augmente sans cesse malgré tout. La faute aux hivers doux, principalement, qui ne font périr que peu de cerfs. En 2010, leur population était estimée à 13’500 dans les Grisons. A l’époque, le solde de chasse était fixé à 4240, 1000 de moins qu’aujourd’hui.
Dans certaines régions du canton, le nombre de cerfs dépasse le niveau acceptable, indique mercredi l’office grison de la chasse et de la pêche. Les forêts ne s’y renouvellent plus suffisamment.
Surtout dans le nord
Pour réduire les effets négatifs de cette surpopulation sur l’espace de vie, il faut donc limiter le nombre de cerfs, surtout dans le nord des Grisons. Ces animaux sont aussi visés en plaine, ainsi que les chevreuils et les chamois. En Engadine, la chasse doit permettre de maîtriser le nombre de bouquetins. Il en va de même pour les sangliers dans les vallées du sud.
Déterminantes pour la reproduction, les femelles sont les premières victimes de la chasse de régulation. Les zones protégées ne feront pas exception, précisent les autorités. Pour la première fois, chaque chasseur sera en outre autorisé à tirer un second chevreuil.
Rien de tel en Valais
En Suisse romande, le Valais, canton alpin lui aussi, ne vit pas la même situation que les Grisons. Depuis six ans environ, il a stabilisé le cheptel de cerfs à 5000, voire à 5500 bêtes au maximum, indique à l’ats le service valaisan de la chasse, de la pêche et de la faune.