Les populations de loups doivent être régulées rapidement. Le Conseil national a soutenu mercredi par 136 voix contre 36 une motion de sa commission visant à assouplir les ordonnances correspondantes inidique un communiqué de l’ATS, le 11 mars 2021.
Le texte vise à exploiter la marge de manoeuvre prévue par l’actuelle loi sur la chasse. L’idée est de contrôler l’expansion du loup en Suisse et de rendre possible la cohabitation entre l’homme, les animaux de rente et les grands prédateurs.
La révision de la loi sur la chasse, rejetée de justesse en septembre, aurait pu désamorcer la situation, a souligné Christine Bulliard-Marbach (Centre/FR) au nom de la commission. La décision du peuple doit être respectée, mais il faut trouver une solution pragmatique au problème du loup.
C’est possible dans le cadre de l’actuelle loi. Avec la motion, la protection des troupeaux doit être renforcée et étendue, notamment aux alpages et aux pâturages ainsi qu’aux équidés et au gros bétail. Les dispositions d’exécution doivent aussi être modifiées, afin d’éviter que les loups (qu’il s’agisse d’individus seuls ou de meutes) s’habituent à l’homme ou constituent une menace pour ce dernier.
La révision de la loi n’est pas passée, mais ne rien faire n’est pas une option, a souligné la ministre de l’environnement Simonetta Sommaruga. Ce que propose la motion, c’est un minimum sur lequel les différents camps peuvent s’entendre, a-t-elle estimé.
L’objectif est de prendre des mesures d’ici cet été. Une motion de même teneur a été acceptée mardi au Conseil des Etats. Les deux motions seront donc définitivement transmises au Conseil fédéral.
Population en hausse
Le retour du loup en Suisse date de 1995. Depuis, il n’a eu de cesse de se propager. Le pays compte aujourd’hui une centaine d’individus répartis dans huit meutes. Et la population de loups augmente de manière exponentielle, ce qui amènera à plus de dommages, a rappelé Christine Bulliard-Marbach.
Les conflits avec les milieux agricoles en sont exacerbés. Le tourisme doit faire face à un nombre toujours croissant de restrictions dues aux mesures de protection des troupeaux. Enfin, il arrive de plus en plus fréquemment que des loups s’aventurent dans les zones habitées.
ATS, le 11 mars 2021