Selon des scientifiques le loup menace le territoire et le pastoralisme

Des scientifiques rejoignent les éleveurs ovins pour demander l’autorisation des tirs de défense contre le loup dans les causses et les Cévennes. Ils viennent de signer une tribune dans laquelle ils affirment que le loup est une menace.

Ce n’est qu’une prise de position mais elle vient renforcer celle des éleveurs ovins des causses et des Cévennes. Dans une tribune, des scientifiques, anthropologues, éthonologues et chercheurs du CNRS, demandent aux pouvoirs publics d’autoriser les tirs de défense contre le loup. Selon eux, “le loup est une menace pour le territoire et le pastoralisme”.

Ces derniers mois, les attaques de loup se sont multipliées notamment en Lozère. Les éleveurs agacés ne supportent plus que le prédateur soit intouchable ou presque. Ils voudraient avoir le droit de tuer s’il est trop menacant.

Mais ce qu’on leur propose pour l’instant, ce sont des aides pour mieux protéger leurs troupeaux : des chiens, des clôtures, du gardiennage. Des mesurettes qui ne règlent rien, disent-ils. Cette tribune signée par des scientifiques vient donc appuyer la position des éleveurs et pourraient les aider.

Une menace pour le territoire

Les éleveurs lozériens sont soutenus en tout cas par leur député, Pierre Morel-à-l’Huissier. Le député UMP demande la révision de la convention de Berne et de la directive habitat qui fixent la protection du loup au niveau international et européen, avec comme traduction en France le “plan loup’ national”.

Il a déjà saisi le préfet de la Lozère, les ministres de l’Agriculture et de l’Écologie, le Premier ministre mais aussi le président de la République. Mais pour l’instant rien ne bouge en tout cas en Lozère, puisque des tirs de défense ont déjà été autorisés en Isère et dans la Meuse.

Il y a “urgence” disent les scientifiques dans leur tribune, reste à savoir si leur cri sera plus fort que celui des éleveurs.